
Le Bourgeois gentleman
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Une pièce de
Antonine Maillet
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Inspirée de
Molière
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Mise en scène
Paul Buissonneau
i les mœurs changent en trois siècles et d’un côté à l’autre de l’océan, la nature humaine est immuable. C’est pourquoi un Bourgeois Gentilhomme comme celui de Molière peut renaître aujourd’hui et chez nous. Sauf que notre Bourgeois à nous cherchera plutôt à se faire gentleman et louchera sans doute du côté de la montagne.
Le bourgeois du XVIIème siècle, homme de l’avenir mais mal à l’aise dans sa condition encore mal définie du Tiers Etat, envieux surtout des privilèges injustifiés réservés à la noblesse, désire accéder à la condition des autres et même d’être gentilhomme. Comme les travers humains et le ridicule n’ont pas de frontières de temps
ni de lieu, le parvenu de Molière a sûrement des héritiers chez nous. C’est ainsi qu’un Monsieur Bourgeois de Montréal peut aspirer en plein XXème siècle à se faire, non pas gentilhomme, mais gentleman, et à déménager ses pénates à Westmount.
Le parvenu d’aujourd’hui et d’ici ne cherchera pas sa promotion sociale dans les cours de ballet, d’escrime ou de philosophie; mais dans les cours d’équitation et d’anglais. Jean-Baptiste Bourgeois n’aspirera pas au titre de gentilhomme mais de Gentleman; il ne sera pas séduit par la féodalité mais par le Conseil du Patronat.
Pour le reste, le monde a peu changé; autour du nouveau riche gravitent infailliblement les parasites et les charlatans: petite pègre, femmes galantes, maîtres ratés de la pige. Mais en contrepoids de cette bavure des sociétés, la comédie humaine a aussi sa réserve d’honnêtes et fidèles épouses, de jeunes amoureux idéalistes et purs ; et surtout, ces éternelles servantes gouailleuses, piquantes, facétieuses, sensées et fidèles.
Brassez toutes ces cartes puis étalez-les sur la table : il risque d’en sortir une farce du parvenu moderne, tendre et ridicule, chaleureux et timide, ambitieux, maladroit, intempestif et nostalgique, au demeurant le meilleur homme du monde.
* L’action se passe à Montréal, vers la fin de la guerre.
Mise en Scène
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Buissonneau
Distribution
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C Pierre Rochette
Dufour -
Gai -
LaBrosse -
Langlois -
C Dolores Breau
Léger -
Léveillé -
Rack -
Saint-Germain
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Une pièce de
Antonine Maillet
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Inspirée de
Molière
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Mise en scène
Paul Buissonneau
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Concepteurs
Décors RAYMOND CORRIVEAU Costumes FRANÇOIS BARBEAU Éclairages NICK CERNOVITCH Accessoires MARC ST-JEAN Perruques DENIS GIRARD Bande sonore ADRIEN GODDU
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Graphisme de l'affiche
Gérald Zahnd
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Photos de production
© Guy Dubois