La Ménagerie de verre
04.11.82 04.12.82

La Ménagerie de verre

  • Une pièce de

    Tennessee Williams

  • Adaptation

    Marcel Duhamel

  • Mise en scène

    Danièle J. Suissa

D

ans l’univers favori de Tennessee Williams, carrefour entre la réalité brutale et le rêve allégorique, une mère fofolle et tendre, par son amour excessif pour ses enfants, entraîne leur vie quotidienne aux confins de l’illusion.

Cette pièce s’inspire directement de la biographie de Tennesse Williams ; il recréa le drame qui fut le sien à Saint Louis, entre sa mère et sa sœur (le père en est curieusement absent), tout en prenant la liberté du créateur qui transforme les événements, les personnages, et choisit sa fin.

Dans cette pièce, qui était l’exorcisme de son conflit familial, Williams se dédoubla en récitant et acteur. Le récitant est, nous dit-il, un élément purement conventionnel du spectacle ; il vient en marge de la scène renseigner le public sur ce que les personnages ne nous disent pas.

Lorsque le récitant apparaît, le « mur » qui sépare la scène du public devient peu à peu transparent, les barrières s’évanouissent et nous pénétrons dans l’intimité d’une famille. Le récitant nous présente Amanda, la mère, Laura, la fille, Tom, le fils. Le père n’est présent que sous la forme d’une photo dans un cadre qui s’éclaire lorsqu’on parle de lui. Le récitant nous situe la pièce du point de vue historique et nous parle des transformations survenues dans le monde — elles sont suggérées par des contrastes dans le décor, la musique, et les éclairages. Williams rappelle, dans ses Notes Directives, que la pièce peut être jouée avec une liberté inhabituelle dans les conventions puisque le but de l’expressionnisme est d’approcher la vérité qui est, comme la vie, une chose organique que l’imagination poétique ne peut représenter ou suggérer, en essence, qu’au moyen d’une transformation et d’un changement sous d’autres formes que celles que nous voyons en apparence.

Parce qu’elle est faite d’évocations… de souvenirs, la pièce est purement sentimentale. Elle ne peut pas être réaliste

« L’action réelle se passe en 1945. Un marin de la marine marchande, Tom, revient hanter, un après-midi, le quartier où il a vécu avec sa mère et sa sœur.

Mais le marin c’est aussi Williams, et c’est aussi un dramaturge qui, lorsque les souvenirs deviennent trop pesants et les remords trop lourds, décide de s’exorciser en écrivant “la pièce”.

Il nous entraîne alors vers 1935-37 et à travers les émotions qu’ont laissées les souvenirs plus qu’à travers les faits, il va tenter de faire revivre les scènes qui l’aideront à tuer le remords.

Ces scènes il va les faire revivre comme un père, qui longtemps après un divorce, revoit les scènes qu’il a eu avec sa femme et s’aperçoit rétroactivement de la présence des enfants et de la violence qu’il leur a inconsciemment infligée. C’est pour illustrer ce symbole, et à la demande de Williams, que souvent vous verrez Laura baigner dans un rayon de lumière plus intense que ceux des protagonistes de la scène. » – Danièle J. Suissa, metteure en scène

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Mise en Scène

  • Danièle
    J. Suissa

Distribution

  • Yvette
    Brind'Amour
  • C Stéphane Dumais
    Diane
    Lavallée
  • C Patrice Mathieu
    Charles
    Mayer
  • Denis
    Mercier
  • Une pièce de

    Tennesse Williams

  • Adaptation

    Marcel Duhamel

  • Mise en scène

    Danièle J. Suissa

  • Concepteurs

    Décors GUY NEVEU Costumes FRANÇOIS BARBEAU Éclairages MICHEL BEAULIEU Musique originale ANDRÉ ANGÉLINI Chapeaux JULIENNE ARAS Perruques DONA GLIDDON

  • Graphisme

    Gérald Zahnd

  • Photos de production

    © Guy Dubois