Juste un petit souvenir
04.02.82 06.03.82

Juste un petit souvenir

  • Une pièce de

    Micheline Gérin

  • Idée originale

    Andrée St-Laurent

    Micheline Gérin

  • Mise en scène

    Daniel Roussel

S

ous prétexte de partager quelques souvenirs, cinq femmes se retrouvent après la disparition brutale de leur amie Odette, la plus douée, la plus éclatante, la plus aimée d’entre elles.

Cette rencontre, qui se veut amicale, dégénère en affrontement, en règlement de comptes. Le regret, le remords, l’amertume, la rancune et la jalousie auront-ils raison de l’amitié, de l’amour ?

« Juste un petit souvenir présente une situation banale, et pose la question de la douleur vis-à-vis de la mort : qu’est-ce que l’on ressent, qu’est-ce que l’on est capable d’exprimer, d’extérioriser, d’évoquer, de la personne disparue ?

Quelle est l’impression de la vie laissée par cette personne, que reste-t-il de l’amitié qu’elle nous a laissée, qu’avons-nous su recevoir d’elle, et que lui avons-nous donné nous aussi, et que nous reprochons-nous de ne pas avoir fait… et la cohorte des regrets du genre, si j’avais téléphoné, si j’étais venu plus tôt, regrets absurdes qui n’ont pas d’emprise sur le destin, plus fort et plus mystérieux que nos souhaits empreints de culpabilité !

Cinq femmes se retrouvent pour partager…. juste un petit souvenir de celle qui a disparu, et voilà qu’elles se comparent leur douleur, qu’elles se reprochent d’être différentes, de percevoir la disparue d’une bien étrange manière même, d’en faire un portrait, chacun le sien, bien entendu, et toutes ensemble, face et profil, intérieur et extérieur, saisons et musique, rythme et silences, chacune pour soi, avec le point d’orgue de la douleur pour se retrouver, à la manière d’une peinture cubiste qui montre tous les profils, toutes les couleurs perceptibles, tous les traits dominants du sujet présenté. Cette situation entraîne les protagonistes du drame dans des excès, et comme dans la vie on pleure, on crie, on s’insulte, bref on réagit, on prouve que ceux qui restent, vivent, crient leur vie et l’absurdité de la mort, celle des autres, celle qu’on ne connaît pas, qu’on cherche à définir, sans jamais arriver à une conclusion qui nous apaise, puisque tous, tous autant que nous sommes, ne sommes certains que d’une chose, l’issue inévitable qui nous attend, la mort… Juste un petit souvenir… c’est cela, cette crainte qui peut nous faire rire aussi quelques secondes après les larmes, parce que pour l’instant c’est la vie qu’il faut crier… »

– Daniel Roussel, metteur en scène

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* L’action se déroule à Montréal de nos jours.

Mise en Scène

  • Daniel
    Roussel

Distribution

  • C Clémence Sgarbi
    Muriel
    Dutil
  • Françoise
    Faucher
  • Micheline
    Gérin
  • C Radio-Canada
    Monique
    Joly
  • C Maxime Côté
    Louise
    Turcot
  • Une pièce de

    Micheline Gérin

  • Idée originale

    Andrée St-Laurent et Micheline Gérin

  • Concepteurs

    Décors MARCEL DAUPHINAIS Costumes FRANÇOIS BARBEAU Éclairages CLAUDE ACCOLAS Accessoires JEAN-MARIE GUAY Coiffures GISÈLE et ÉRIC (salon de coiffure CONSTANT)

  • Graphisme

    Gérald Zahnd

  • Photos de production

    © Guy Dubois